Déficience en vitamine D, un trouble trop méconnu.

Une étude prospective publiée dans Archives of Internal Medicine du 9 juin 2008, intitulée « 25-Hydroxyvitamin D and risk of myocardialinfarction in men »  menée sur près de 20 000 hommes âgés de 40 à 75 ans, a montré que, lorsque la concentration de la vitamine D dans le plasma était inférieure à 15 microgrammes par litre, soit 37 nmoles par litre, le risque d’infarctus du myocarde était plus que doublé par rapport à ceux dont la concentration était supérieure à 30 microgrammes par litre, soit 75 nmoles par litre. Les personnes dont la concentration en vitamine D était comprise entre 37 et 75 nmoles par litre avaient aussi un risque plus élevé, environ 1,5 fois, que les personnes dont la concentration dépassait 75 nmoles par litre.

Il y a donc une corrélation entre un faible taux de vitamine D sérique et une fréquence plus élevée d’infarctus du myocarde ; ceci ne prouve pas qu’une supplémentation en vitamine D ait diminué le risque d’infarctus du myocarde mais incite fortement à y recourir lorsque sa concentration sérique est basse.

Un précédent article que nous avons déjà répertorié a fait état de résultats similaires. 

Un article publié par le BMJ  du 14 juin 2008, intitulé « Unrecognized severe vitamin D deficiency », rapporte 2 cas cliniques, deux femmes,  qui, après de multiples errances diagnostiques et thérapeutiques, ont été guéries par la prise de vitamine D.  Les auteurs de cet article indiquent que l’hypovitaminose D peut se manifester notamment par des douleurs rhumatismales évoquant la fibromyalgie ou des troubles dépressifs.

Un troisième article intitulé « Deficiency of sunlight and vitamin D », paru aussi dans le BMJ  du 14 juin 2008, rappelle que l’absence d’exposition de la peau au soleil, pour réduire le risque de cancers cutanés, augmente le risque d’hypovitaminose D.

Nous avons déjà indiqué qu’il y avait un lien entre une faible concentration sérique de vitamine D et l’existence d’états dépressifs. Cette association vient d’être confirmée par une nouvelle étude parue dans Archives of General Psychiatry.

Rappelons que les normes de concentration de vitamine D (D2 + D3) dans le plasma sont comprises entre 75 et 150 nmol/litre. La plupart des laboratoires d’analyses médicales ne font pas eux-mêmes le dosage de la vitamine D, ils adressent les prélèvements à des laboratoires spécialisés.

 Dans la majorité des cas la vitamine D peut être prescrite sous forme d’ergocalciférol, Stérogyl* gouttes, ou de colécalciférol, ZymaD*, gouttes ; le prix de ces deux spécialités est compris entre 2 et 3 € et un traitement standard revient à environ 1 € par mois. Il existe par ailleurs plusieurs spécialités associant calcium et vitamine D.

En savoir plus sur la vitamine D.

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