Paroxétine,Deroxat* et génériques, un essai clinique trompeur

Un article publié en 2001 rapportait les résultats de l’étude clinique 329 et concluait à la bonne tolérance et à l’efficacité de la paroxétine dans le traitement des dépressions de type unipolaire chez l’adolescent. Ces conclusions ont été mises en doute pendant plusieurs années. Récemment, les données brutes de l’essai clinique 329 ont été obtenues, leur réanalyse a conduit à des résultats opposés à ceux de l’article publié en 2001 : l’article publié en 2015 dans le BMJ conclut à l’inefficacité de la paroxétine (et de l’imipramine étudiée parallèlement) par rapport au placebo et à sa médiocre tolérance avec de notables effets indésirables.

Il a fallu 15 ans pour établir la vérité.

L’accès aux données brutes des essais cliniques est indispensable pour permettre aux personnes rompues à leur analyse de contrôler la validité des conclusions avancées par les auteurs.

Les lecteurs moins avertis dans l’analyse des articles rapportant les résultats des essais cliniques, doivent être attentifs à certaines dérives, par exemple résumé ne reflétant pas le contenu de l’article, choix de critères accessoires, mortalité par causes particulières ou sans évolution de la maladie en ignorant la mortalité toutes causes confondues, présentation alambiquée des résultats pour masquer leur insignifiance. Et puis il y a les conflits d’intérêt…

En France, la paroxétine est commercialisée sous le nom de Deroxat* et il en existe une vingtaine de génériques. La paroxétine n’a pas l’autorisation d’utilisation chez l’enfant et l’adolescent.

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