Mieux que l’automédication, l’autochirurgie, une auto-appendicectomie

Le BMJ du 15 décembre 2009 rappelle le cas du chirurgien russe Leonid Rogozov, qui en 1961, au cours d’une expédition dans l’Antartique, pratiqua sur lui-même une appendicectomie… avec succès, sans complications post-opératoires. Il s’agit certainement d’un cas extrême de prise en charge de sa propre santé, il valait quand même mieux être chirurgien !

Devant la maladie, le risque de maladie, le vieillissement, chacun, à des degrés divers, réagit à sa manière en recourant à l’automédication, l’exercice physique, les régimes alimentaires, la relaxation, l’évitement des risques supposés…

L’automédication, étymologiquement,  c’est emploi de médicaments sans prescription médicale. L’herboriste, pas nécessairement pharmacien, était (car il n’y en a plus beaucoup) celui qui vendait des plantes médicinales. Aujourd’hui les  divers produits dits de santé qu’ils soient  d’origine végétale ou animale, qu’ils s’agissent de suppléments alimentaires ou non, parfois désignés sous le nom de nutraceutiques, ont des présentations de type pharmaceutique, gélules et capsules notamment. Ces produits sont vendus dans les pharmacies, les parapharmacies, divers magasins à connotation diététique, naturelle, « bio », les supermarchés et sur internet. Les grandes pharmacies tendent à ressembler davantage aux rayons des supermarchés qu’aux officines d’autrefois.

Dans ce foisonnement d’offres plus alléchantes les unes que les autres, la plupart sans fondement scientifique vrai, il est bien difficile de s’y retrouver. La « Jouvence de l’Abbé Soury », la jeunesse jointe à la sagesse d’un abbé, tient en dépit de la concurrence des préparations de plus en plus « savantes » …

J’essaie d’apporter, à partir de la littérature internationale, des informations concernant les régimes comme le régime méditerranéen, les oméga-3, les boissons comme le vin, les condiments, curcumine et des préparations comme le Ginkgo biloba. Le médecin peut difficilement rester étranger à cette évolution de l’automédication. Il doit en savoir autant sinon plus que le client qui le consulte et qui lui demande conseil.

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