Mépolizumab, anticorps monoclonal, anti-interleukine-5, dans le syndrome d’hyperéosinophilie.

Nous avons déjà parlé dans Pharmacorama de l’interleukine-5, cytokine qui stimule la maturation, la différenciation, la mobilisation et l’activation des éosinophiles.

Le mépolizumab est un anticorps monoclonal qui se fixe avec beaucoup d’affinité à l’interleukine-5, qui ainsi neutralisée, ne peut activer ses récepteurs. Administré par voie intraveineuse, il diminue le nombre d’éosinophiles. Sa demi-vie est de l’ordre de 20 jours.

On pose le diagnostic de syndrome d’hyperéosinophilie idiopathique lorsque le nombre d’éosinophiles dépasse 1500 par microlitre de sang pendant plus de six mois et qu’on observe une atteinte de divers organes sans qu’aucune cause habituelle d’hyperéosinophilie ne soit mise en évidence. Le traitement habituel de ce syndrome repose essentiellement sur l’utilisation des corticoïdes, et chez certains malades sur l’imatinib (Glivec*).

Un essai clinique publié dans le NEJM du 20 mars 2008 "Treatment of Patients with the Hypereosinophilic Syndrome with Mepolizumab" montre que le mépolizumab, administré une fois par semaine, pendant neuf mois, a fait baisser le nombre d’éosinophiles à moins de 600 par microlitre chez un grand nombre de malades et a permis de réduire les doses de prednisone.

Le mépolizumab est un produit en cours d’études qui semble avoir un intérêt dans le traitement du syndrome d’hyperéosinophilie.

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