Le croup et son traitement

Le terme croup qui a été largement utilisé en France ne l’est plus guère. Il l’est en langue anglaise et il constitue le titre d’un article d’auteurs canadiens paru dans le Lancet du 26 janvier 2008 « Croup » et celui d’un article d’un auteur américain paru dans le NEJM du 24 janvier 2008, intitulé aussi « Croup »

Voici la définition du mot croup dans le dictionnaire Garnier et Delamare : «  Terme qui, jadis, désignait toute laryngite suffocante. Actuellement il s’applique à la diphtérie laryngée dans laquelle les fausses membranes obstruent la voie aérienne, provoquant l’asphyxie ».

La définition donnée par les auteurs canadiens est : « le croup est une maladie infantile commune caractérisée par l’apparition brutale d’une toux sèche particulière, généralement accompagnée d’un stridor (inpiration bruyante), d’une voix rauque et d’une détresse respiratoire résultant de l’obstruction des voies aériennes supérieures ». Ceci correspond à la laryngite striduleuse. La principale cause du croup est une infection virale,  différents virus, parainfluenza, influenza, dont celui de la rougeole,  sont impliqués ; la diphtérie laryngée due à Corynebacterium diphteriae ne se voit pratiquement plus.

 Les auteurs canadiens insistent sur la nécessité d’éviter l’agitation autour de l’enfant et de l’inefficacité de l’humidification de l’air qui était habituellement préconisée.  On peut recourir à l’oxygène et éventuellement à l’hélium (Heliox*) s’ils sont disponible mais en pratique le traitement repose essentiellement sur deux médicaments : l’adrénaline et un corticostéroïde.

L’adrénaline doit être utilisée en nébulisation,  généralement diluée au 1/1000 ; son effet persiste au moins pendant une heure après la nébulisation. Il existe en France des préparations d’adrénaline = épinéphrine injectable mais il n’existe pas à ma connaissance de dispositif spécifique de nébulisation.

Le glucocorticoïde habituellement utilisé dans cette indication est la dexaméthasone par voie orale ou par voie intramusculaire ; la dose généralement préconisée étant de 0,60 mg par kilo, si possible une seule administration. Le budésonide en nébulisation a également été proposé.

Je signale que parmi les différentes formes de croup, l’auteur américain distingue un croup spasmodique et des laryngotrachéobronchites et des laryngotrachéobronchopneumonies, ces deux dernières étant souvent dues à des germes nécessitant un traitement antibiotique.  

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