Auteur : Pierre Allain

Goutte, antigoutteux, hyperuricémie, hypo-uricémiants

La goutte est due à une élévation de la concentration d’acide urique dans les tissus. L’acide urique, produit peu soluble dans l’eau résultant du catabolisme des purines, tend quand sa concentration s’élève à se déposer sous forme de cristaux dans les tissus, notamment les articulations (gros orteil). Une réaction inflammatoire se développe autour de ces cristaux. Les médicaments anti-goutteux agissent soit en inhibant les réactions inflammatoires, c’est ce que fait la colchicine et les AINS, soit en réduisant la concentration d’acide urique en diminuant sa formation par inhibition de la xanthine oxydase (allopurinol) ou en dégradant l’acide urique déjà formé par l’urate oxydase. Des uricosuriques, type probénécide, qui favorisent l’élimination urinaire d’acide urique ont été largement utilisés par le passé.

Des hyperuricémies aiguës peuvent s’observer au cours de certaines hémopathies malignes au début d’une chimiothérapie en raison d’une brutale destruction cellulaire appelé syndrome de lyse tumorale. L’allopurinol et la rasburicase sont utilisés pour prévenir et traiter ces hyperuricémies mais la rasburicase a un effet curatif plus rapide.

Colchicine ou AINS

  • La colchicine est le médicament spécifique de la crise de goutte mais elle est aussi utilisée en prévention des crises. Elle est présentée sous forme de comprimes dosés à 1 mg. En surdosage, elle peut provoquer des intoxications graves.
  • Les AINS sont couramment utilisés pour traiter une crise de goutte.

Inhibiteur de la xanthine oxydase

  • L’allopurinol, Zyloric* est utilisé dans le traitement des différents types d’hyperuricémie

Urate oxydase

  • L’urate-oxydase recombinante ou rasburicase, Fasturtec*. est utilisé dans le traitement des hyperuricémies aiguës comme celles que l’on voit au cours de certaines hémopathies malignes traitées par chimiothérapie.