Dégénérescence maculaire liée à l’âge, DMLA et son traitement

La dégénérescence maculaire liée à l’âge, DMLA, appelée auparavant dégénérescence maculaire sénile, DMS, est une affection de la rétine apparaissant après 50 ans et pouvant conduire progressivement à la cécité. La macula est la zone centrale de la rétine. La DMLA se présente sous deux formes, l’une non exsudative ou « sèche » ou atrophique et l’autre exsudative ou « humide » ou néovasculaire (il y a développement de nouveaux vaisseaux). Le NEJM du 5 octobre 2006 consacre cinq articles à cette maladie.

Il n’y a guère de traitement de la forme atrophique : certaines vitamines et le zinc sont proposés pour ralentir son évolution.

Le traitement de la forme néovasculaire fait appel à la photocoagulation au laser, à la thérapie photodynamique avec injection intraveineuse de vertéporphine, au pégaptanib, ribonuclétide artificiel neutralisant le VEGF -A ou neovascular endothelial growth factor A, commercialisé sous le nom de Macugen*, qui est utilisé en injections intravitréennes mais ne semble pas donner de résultats très encourageants.

Un nouvel anticorps recombinant, le ranibizumab qui neutralise toutes les formes actives de VEGF-A donne, en administrations intravitréennes, des résultats très intéressants, comme le montrent les études Ranibizumab for Neovascular Age-Related Macular Degeneration et Ranibizumab versus Verteporfin for Neovascular Age-Related Macular Degeneration publiées par le NEJM. Le ranibizumab est très coûteux. Il se trouve qu’un autre anticorps antiVEGF, le bévacizumab, commercialisé sous le nom d’Avastin* dans l’indication cancer colorectal métastatique, donne en injections intravitréennes de bons résultats dans la DMLA et serait beaucoup moins coûteux (The Price of Sight — Ranibizumab, Bevacizumab, and the Treatment of Macular Degeneration) que le ranibizumab.

Complément d’info (mars 2007) : Le ranibizumab a obtenu son AMM européenne en janvier 2007 sous le nom de Lucentis* (Novartis). Le ranibizumab pourrait, surtout à la dose la plus élevée, augmenter le risque d’accident vasculaire cérébral selon une information de Genentech de janvier 2007.

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