Auteur : Pierre Allain

Sélénium – Métabolisme

Absorption – Besoins

Le sélénium est absorbé par le tube digestif. Compte tenu des diverses formes sous lesquelles il peut se présenter, il est probable que plusieurs mécanismes interviennent dans son absorption. Les formes organiques comme la sélénométhionine et la sélénocystéine seraient peut-être mieux absorbées que les formes minérales. Le sélénium incorporé dans les levures serait également bien absorbé.

Les besoins quotidiens d’un adulte sont de l’ordre de 50 à 200 microgrammes. Un apport inférieur à 50 microgrammes pourrait conduire à une déficience.

Les aliments les plus riches en sélénium sont les viandes et les poissons. Dans une région de Chine où le sol est pauvre en sélénium, une cardiomyopathie congestive liée à une déficience en sélénium et curable par une supplémentation en sélénium a été décrite sous le nom de maladie de Keshan.

Distribution

  1. Dans le sang :
    Dans le plasma, la concentration normale de sélénium est proche de 100 microgrammes par litre. Le sélénium plasmatique se lie aux globulines et aux lipoprotéines. La concentration plasmatique subit des variations rapides en fonction des apports. La concentration sanguine est de 100 à 200 microgrammes par litre, ce qui correspond à une concentration plus élevée dans les érythrocytes que dans le plasma. Les variations de la concentration de sélénium dans les érythrocytes sont beaucoup plus lentes que dans le plasma et traduisent peut-être mieux le niveau en sélénium à long terme.
  2. Dans les tissus :
    Les tissus les plus riches en sélénium sont le muscle squelettique, le foie et le rein.

Élimination

Le sélénium s’élimine davantage dans l’urine que dans les selles. Les formes sous lesquelles il s’élimine sont mal connues.