Auteur : Pierre Allain

Vaccins – Effets indésirables

La vaccination peut provoquer un certain nombre d’effets indésirables. On peut distinguer schématiquement :

  • Des réactions locales, immédiates – douleurs – ou tardives – nodules, adénite qui peut être observée après le BCG notamment.
  • Des réactions générales : syndrome fébrile avec céphalées qui était observé surtout avec le vaccin antityphoïdique et peut s’observer après le vaccin coquelucheux et le vaccin ourlien.
  • Des troubles neurologiques : souvent difficiles à différencier d’une maladie survenant indépendamment de la vaccination. On été exceptionnellement décrits :
    1. des convulsions liées parfois à l’hyperthermie.
    2. le syndrome du cri persistant caractérisé par l’apparition d’un cri ou de hurlements persistants, apparaissant 6 à 12 heures après la première injection de vaccin coquelucheux chez les nourrissons de 3 à 6 mois.
    3. une encéphalopathie ou une encéphalite après le vaccin de la coqueluche ou le vaccin de la rougeole.
    4. des paralysies après administration du vaccin poliomyélitique buccal, qui est un vaccin vivant atténué. Ces paralysies ne s’observent pas avec le vaccin poliomyélitique injectable.
    5. d’autres manifestations, neuropathies, paralysie faciale, névrite optique, syndrome de Guillain-Barré, ont été exceptionnellement décrites après administration du vaccin contre l’hépatite B, mais il est souvent difficile de savoir s’il s’agit d’une coïncidence ou d’une relation de cause à effet.
  • Des atteintes articulaires : elles se traduisent par des arthralgies, après, par exemple, vaccination rubéolique.
  • Un purpura thrombopénique pourrait être provoqué par certains vaccins de type ROR (rougeole, oreillons, rubéole).
  • La survenue de mort subite de nourrissons peu de temps après une vaccination coquelucheuse a fait suspecter la responsabilité de cette vaccination dans cet accident, mais ceci n’a jamais été démontré.

Des interactions peuvent exister entre des médicaments de type antigène et de type anticorps : il faut respecter un délai de six semaines entre l’administration de gammaglobulines et celle d’un vaccin vivant et atténué pour éviter une inactivation de ce dernier. La demi-vie des IgG est de 21 jours.

L’administration de gamma-globulines dans un délai de deux semaines après une vaccination inactive les effets de celle-ci.

La plupart des vaccins sont apparus avant les progrès de l’immunologie moderne et du génie génétique. Aujourd’hui, malgré les progrès des connaissances, la mise au point des nouveaux vaccins rencontre des difficultés, l’absence de vaccin contre le virus du Sida l’illustre.