Covid-19 : du paracétamol à la vaccination impossible

A maintes reprises, j’ai essayé dans Pharmacorama d’attirer l’attention sur les effets indésirables possibles du paracétamol pourtant conseillé par le Ministre de la Santé : il réduit la formation des anticorps induits par les vaccins et supprime la fièvre, moyen de défense contre les infections.

Il est quant même curieux qu’un Ministre de la Santé ait pu prôner l’utilisation du paracétamol en cas de Covid-19 sans qu’aucune étude ne soit venue confirmer son innocuité et, à ma connaissance, sans qu’aucune étude, sous l’égide de nos brillants organismes de recherche, n’ait même été envisagée. 

Je voudrais revenir sur 2 exemples concrets d’infection par le Covid-19, celui du Président Macron et celui du Président Trump. Tous deux ont donc eu le Covid-19 et en ont guéri en quelques jours. Mais le Président Trump, qui en raison de son âge avait un risque de décès élevé a eu un traitement par anticorps qui s’est montré très efficace. Pour le Président Macron, beaucoup plus jeune et apparemment en bonne condition physique, on ne sait pas grand-chose de son éventuel traitement, le secret médical a été bien gardé, l’ordre des médecins a sans doute été satisfait, on ne sait même pas s’il a suivi le conseil de son Ministre de la Santé prônant l’utilisation du paracétamol.

Revenons à la situation d’aujourd’hui. Nous comptions sur le vaccin anti-Covid. Seulement voilà, le vaccin anti Covid est inaccessible, comme les centres de vaccination d’ailleurs.

Il faut noter que le traitement utilisé par Trump, un produit de Regeneron, est commercialisé aux USA. L’Allemagne a commandé 200 000 doses du produit Regeneron. Qu’en est-il de la France? Si ce produit était disponible en France, comment serait organisée sa distribution sachant que son efficacité est maximale dans les premiers temps de l’infection?
Soit dit en passant, Sanofi aurait revendu ses part de Regeneron il y a quelques temps…

Docteur Pierre Allain
Ancien professeur de pharmacologie à la Faculté de Médecine d’Angers

6 commentaires on “Covid-19 : du paracétamol à la vaccination impossible

  1. Bonjour

    Vous écrivez « Mais le Président Trump, qui en raison de son âge avait un risque de décès élevé a eu un traitement par anticorps qui s’est montré très efficace. »
    Que savons nous réellement des traitements reçus par le Président TRUMP en dehors des affirmations des médias?
    Comment pouvez vous affirmer une causalité, là où il y au mieux une corrélation?

    Cordialement

  2. Votre message n’est pas très explicite.

    Quel est le lien entre le paracétamol abordé au début de votre texte et les cocktails d’anticorps monoclonaux dont vous parlez ensuite ?

    Pourquoi rapporter une anecdote (la guérison de Trump suite à l’administration d’un certain traitement) sous la forme d’une relation causale ?

    Pourquoi dites-vous « le vaccin anti Covid est inaccessible, comme les centres de vaccination d’ailleurs » ? Il n’y a pas assez de doses et elles n’arrivent pas assez vite, c’est certain, mais on vaccine quand même de façon régulière en France.

    Quand vous parlez de l’efficacité de Regeneron, pouvez-vous sourcer ou préciser ce que vous voulez dire ? A ma connaissance, les essais réalisés ont seulement concerné la baisse de la charge virale. Avez-vous des données robustes sur des outcomes cliniques à disposition ?

    • J’ai commenté librement des choses rapportées par les médias sans chercher à vérifier les faits.
      Le lien entre le paracétamol et anticorps, c’est leur opposition: il est démontré que le paracétamol inhibe la formation des anticorps par l’organisme, voir référence, alors qu’ on administre des anticorps exogènes pour lutter contre le virus.

      Quant à l’accessibilité au vaccin, jusqu’à présent ça coince, la plupart des 6 millions de personnes de plus de 75 ans, soi-disant prioritaires, attendent la vaccination. L’accès à AstraZeneca va peut-être permettre une accélération?

      Quant au produit Regeneron, j’ai simplement cité son existence pour dire aux non vaccinés qu’il y avait peut-être une issue de secours en dehors de la réanimation.

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