Utilisation des benzodiazépines (pas de pénurie de ce côté) et risque de démence.

Une grande étude clinique publiée dans le BMJ a été menée à Bordeaux pendant 15 ans sur plus de 1000 personnes de plus de 65 ans sans signe de démence à l’entrée de l’étude et sans antécédent de traitement par benzodiazépines. Cette étude aboutit à la conclusion que la prise de benzodiazépines au cours du suivi a augmenté le risque de démence d’environ 50 %.

Les auteurs ont eu le mérite de mener à bien une étude complexe et très étalée dans le temps, ce qui est rare, surtout en France. Il reste cependant une interrogation que les auteurs ont eux-mêmes envisagée, savoir si ce sont les troubles qui ont conduit à la prescription de benzodiazépines ou les benzodiazépines elles-mêmes ou l’association des deux qui sont à l’origine de l’augmentation de la fréquence des démences.

En pratique ce résultat incite à limiter la prescription de benzodiazépines et la durée de leur utilisation, ce qui est d’ailleurs  communément conseillé.

Pratiquement toutes les benzodiazépines ont été prises en compte dans l’étude analysée et il y en a une flopée, elles sont classées en DCI par ordre alphabétique :

alprazolam (génériques), bromazepam (génériques), chlordiazepoxide (Librax), clobazam (Urbanyl*), clonazépam (Rivotril*), chlorazépate, clotiazepam (Vératran*), diazepam (Valium*) estazolam (Nuctalon*), flunitrazépam (Rohypnol*), loflazépate (Victan*), loprazolam (Havlane*), lormétazépam (Noctamide*) nitrazépam (Mogadon*), nordazépam (Nordaz*), prazépam (Lysanxia*), oxazépam (Séresta*), témazépam (Normison*), tétrazépam (générique), tofizopam, triazolam (Halcion ?), zolpidem (Stilnox*) et zopiclone (Imovane*).

Pratiquement toutes les benzodiazépines ont des génériques, il y en a plus de 100, en plus de la spécialité de référence et certaines n’existent que sous forme de génériques.

Informations générales, voir Benzodiazépines.

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