Déficience en fer, thérapie martiale, et fatigue

Des auteurs suisses, dans un article publié dans Blood, septembre 2011, ont montré que chez des femmes préménopausées, encore réglées, se plaignant de fatigue, ayant une ferritinémie inférieure à 50 microgrammes par litre mais ne présentant pas d’anémie, l’administration de fer par voie intraveineuse (Venofer*, quatre perfusions de 200 mg) a réduit leur sensation de fatigue. Cependant il faut noter que la diminution de la sensation de fatigue n’a été nette que chez les femmes qui avaient un taux de ferritine plasmatique inférieur à 15 microgrammes par litre. On peut se demander si une prise de fer par voie buccale n’aurait pas été suffisante.

 

Ce résultat constitue une réhabilitation de la thérapie martiale, c’est-à-dire le traitement par administration de fer autrefois largement pratiqué.

 

Quelques points méritent d’être soulignés :

  • Devant un signe de déficience en fer, confirmée par des examens de laboratoire, il faut toujours en rechercher la cause.
  • Une supplémentation systématique en fer est à déconseiller, comme le confirme cette étude.
  • Une prise de fer lors d’une infection peut avoir des inconvénients, voir fer effets.

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