Acide zolédronique, cancers du sein, risque d’insuffisance rénale

L’acide zolédronique est commercialisé en France par le même laboratoire, sous les noms de Aclasta*, solution pour perfusion intraveineuse à 5 mg et Zometa*, solution pour perfusion intraveineuse à 4 mg, ayant des indications différentes. Voir bisphosphonates et autres articles.

Dans un article du NEJM du 13 octobre 2011, les auteurs ont testé l’effet de l’acide zolédronique comparativement à un placebo chez des femmes ayant eu un cancer du sein ayant nécessité une chimiothérapie. L’acide zolédronique a été administré par voie intraveineuse en plus du traitement standard à des intervalles de 1 mois à 6 mois sur une durée de 5 ans. L’incidence des rechutes de cancer du sein et la mortalité ont été analysées. L’acide zolédronique n’a pas fait mieux que le placebo sur les rechutes et la mortalité et a entraîné une ostéonécrose de la mâchoire chez plus de 1 % des malades qui le recevaient contre 0 % chez les malades sous placebo. Cette étude dissuade d’utiliser l’acide zolédronique comme adjuvant dans le traitement du cancer du sein.

Un article publié dans le Lancet Oncology de juillet 2011 a étudié l’effet de l’acide zolédronique à la dose de 4 mg tous les 6 mois comparativement au placebo chez des femmes préménopausées atteintes d’un cancer du sein au stade 1-2 à récepteur hormonal positif et traitées par goséréline, anastrozole ou tamoxifène. L’adjonction d’acide zolédronique  a augmenté la durée de survie sans rechute mais n’a pas modifié la mortalité globale d’une manière statistiquement significative. A remarquer, il n’y a pas eu d’ostéonécrose de la mâchoire au cours de cette étude.

La FDA dans une note du 1er septembre 2011 met en garde contre le risque d’insuffisance rénale lié au traitement par l’acide zolédronique.

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