Calcium et Vitamine D, faut-il « supplémenter » tout le monde ?

Nous avons récemment analysé un article montrant que la prise de calcium à doses élevées sur de longues périodes pouvait avoir des inconvénients sur le plan cardiovasculaire. Nous avons également analysé un article montrant que l’utilisation de la vitamine D en doses de charge (doses élevées en prises  espacées) était vraisemblablement à éviter.

L’ « Institute of Medicine » vient de publier un tableau des besoins en calcium et en vitamine D des américains et des canadiens en fonction de l’âge. Les besoins journaliers sont exprimés en milligrammes pour le calcium et en unités internationales pour la vitamine D, sous les rubriques « Dietary Reference Intake » et « Recommended Dietary Allowance ». Pour le calcium les besoins journaliers sont de l’ordre du gramme, 1000 mg, quel que soit l’âge, et la quantité à ne pas dépasser de l’ordre de deux à trois grammes. Pour la vitamine D les besoins se situent entre 400 et 800 unités internationales, la quantité à ne pas dépasser étant de 1000 unités internationales jusqu’à six mois, 1500 de six mois à un an, 2500 de un an à 3 ans, puis 3000 et 4000 par la suite.

La quantité de calcium et de vitamine D apportée par l’alimentation est difficile à évaluer d’autant que certains aliments peuvent être « fortifiés » en calcium et en vitamine D. Les auteurs estiment  toutefois que dans les conditions habituelles l’apport alimentaire en calcium et vitamine D (sans prendre en compte la biosynthèse endogène à partir de la peau) est suffisant.

La littérature médicale a attiré l’attention sur les  bienfaits du calcium et surtout de la vitamine D,  et on est tenté de compléter leur apport alimentaire par une supplémentation sous forme de médicaments. Cette supplémentation, dans les conditions habituelles, en prévention, en utilisation au long cours pendant des années, doit rester modérée. Le tableau des besoins dressé par « Institute of Medicine », peut aider à cadrer les doses à utiliser. Les précédentes réflexions s’appliquent à la population générale en dehors des manifestations pathologiques franches.

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