Clopidogrel et IPP, inhibiteurs de la pompe à protons

Nous avons déjà signalé dans Pharmacorama que la prise d’inhibiteurs de la pompe à protons, IPP, par les malades traités par clopidogrel, Plavix*, augmentait le risque de troubles thrombo-emboliques, voir ceci et autres.

Un article d’auteurs danois paru dans Annals of Internal Medicine du 21 septembre 2010 étudie sur un critère composite incluant réhospitalisation pour infarctus du myocarde, ou  accident vasculaire cérébral, ou mortalité d’origine cardiovasculaire, en fonction de la prise d’IPP chez des malades traités ou non par clopidogrel après infarctus du myocarde.  Les auteurs aboutissent à la conclusion suivante : « Les IPP paraissent associés à une augmentation du risque d’accidents cardiovasculaires chez des patients prenant ou ne prenant pas de clopidogrel ». Il n’apparaît pas d’interaction entre un IPP et le clopidogrel, c’est l’IPP lui-même qui augmente le risque d’accidents cardiovasculaires. Voir aussi le commentaire accompagnant cet article.

Textes antérieurs de Pharmacorama concernant les IPP :

Un article général sur les effets indésirables des IPP vient d’être publié dans Gastroenterology. Un autre article de la même revue indique que les inhibiteurs des récepteurs H2 de l’histamine diminuent également l’efficacité du clopidogrel.

Un article plus récent du NEJM conclut qu’il n’y a pas d’interaction entre IPP et le clopidogrel… tout en n’excluant pas la possibilité d’augmentation des accidents cardiovasculaires par les IPP ! Comme les malades recevaient à la fois de l’aspirine et du clopidogrel il n’est pas logique d’en tirer des conclusions concernant le clopidogrel seul. Je pense qu’il est sage de ne pas tenir compte de cet article mené à l’instigation d’un laboratoire pharmaceutique qui a maintenant disparu.

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