Cancer de la prostate: traitement hormonal et radiothérapie

Des auteurs suédois, dans un travail publié dans le Lancet du 24 janvier 2009, ont comparé pendant près de 10 ans l’efficacité et la tolérance du traitement du cancer de la prostate localement avancé par hormonothérapie seule et par hormonothérapie plus radiothérapie.

Le traitement hormonal consistait en l’administration d’un agoniste LH-RH, la leuproréline, Enantone LP*, une injection par mois ou une injection tous les 3 mois, complétée par la prise d’un anti-androgène par voie orale, le flutamide, Eulexine*. Au bout de 3 mois, seul l’anti-androgène par voie orale, le flutamide ou le bicalutamide, Casodex*, était poursuivi.

Une radiothérapie standard était mise en œuvre dans le groupe recevant les 2 types de traitement.

Le traitement associant hormonothérapie et radiothérapie a été supérieur à l’hormonothérapie seule: sur un suivi de 10 ans la mortalité par cancer de la prostate a été réduite de 12 % et la mortalité toutes causes confondues de 10 %, sans que les effets indésirables aient été beaucoup plus importants. La dyspnée et la fatigue ont été les effets indésirables les plus marquants dans les 2 groupes.

Remarque

Pour éviter la gynécomastie provoquée par le traitement anti-androgène, la plupart des  malades ont eu les seins irradiés en début de traitement. Voir cette publication. C’est un exemple de prévention par radiothérapie d’un effet indésirable médicamenteux.

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