Faut-il ajouter des oméga-3 ou de la rosuvastatine au traitement de l’insuffisance cardiaque chronique ?

Des auteurs italiens ont publié dans le Lancet, septembre 2008, deux études concernant le traitement d’appoint de l’insuffisance cardiaque chronique. Les malades présentant une insuffisance cardiaque, stade 2-4 du NYHA,  ont reçu quotidiennement pendant près de quatre ans en plus du traitement standard de cette insuffisance, soit une gélule contenant 1 g d’acides gras polyinsaturés n-3 ou oméga-3 (environ 900 mg d’acide eicosapentaénoïque et 100 mg d’acide docasahexaénoique) contre placebo, soit 10 mg de rosuvastatine contre placebo.

La première étude a montré que le traitement additionnel par la préparation d’acide gras a réduit, certes d’une manière modeste, la mortalité totale (27,3 % contre 29,1%) et la fréquence des hospitalisations, sans entraîner d’effets indésirables particuliers.

La deuxième étude a montré que le traitement additionnel par rosuvastatine, Crestor*, a été sans effet, il n’a apporté aucune amélioration ni aucune aggravation.

Ces deux articles ne donnent pas d’indication sur le régime alimentaire des malades ; il n’était sans doute pas très salé compte tenu de la maladie, mais comme les études se déroulaient en Italie, peut-on en conclure que le régime était  plutôt de type méditerranéen ? Autrement dit, la prise d’acide gras oméga-3 sous forme de préparations pharmaceutiques a-t-elle un intérêt chez les personnes qui ont déjà adopté un régime alimentaire de type méditerranéen ?

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