Méningites et septicémies à méningocoques, traitement et prévention

Deux articles traitent des infections à méningocoques : l’un paru dans le BMJ du 30 septembre 2006, Meningococcal disease and its management in children, concerne le diagnostic et le traitement d’urgence de la maladie, l’autre paru dans le NEJM du 5 octobre 2006, Prevention of Meningococcal Disease, concerne sa prévention. Ils montrent la difficulté du diagnostic rapide et les limites du traitement préventif et curatif.

Le méningocoque, Neisseria meningitidis, présent au niveau du nasopharynx de nombreuses personnes sans entraîner de conséquences pathologiques, est à l’origine de septicémie (méningococcémie ou purpura fulminans, le purpura étant un élément de diagnostic important) et de méningite, les deux pouvant coexister.

Le traitement curatif à mettre en route d’extrême urgence repose sur l’injection parentérale d’un antibiotique soit céfotaxime (Claforan*) soit ceftriaxone (Rocéphine*). En cas de méningite certains préconisent de commencer le traitement par une injection d’un glucocorticoïde, la déxaméthasone.

Le traitement préventif comporte deux possibilités : la prévention immédiate chez les personnes ayant été en contact avec un malade ayant une infection à méningocoque où l’on utilise un antibiotique, par exemple la rifampicine par voie orale pendant 2 jours, et la prévention systématique où l’on recourt à la vaccination qui n’induit une protection qu’environ 10 jours après la première injection. Les vaccins disponibles sont indiqués ici : Vaccins – Classification. Il faut rappeler qu’il n’y a pas de vaccin contre le méningocoque du sérogroupe B, pourtant à l’origine d’un pourcentage assez élevé d’infections méningococciques. Par ailleurs l’immunité vaccinale s’estompe en quelques années.

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