Inhibiteurs sélectifs de la recapture de sérotonine (antidépresseurs), grossesse

Une étude publiée dans le New England Journal of Medicine du 9 février 2006 Selective Serotonin-Reuptake Inhibitors and Risk of Persistent Pulmonary Hypertension of the Newborn conclut que la prise d’inhibiteurs sélectifs de la recapture de sérotonine, ISRS, au cours du troisième trimestre de la grossesse, après la vingtième semaine de gestation, augmente le risque d’hypertension artérielle pulmonaire persistante chez le nouveau-né (HAPPNN). Ce risque, qui serait de 1 à 2 pour 1000 dans la population standard, serait de 6 à 12 pour 1000 pour les nouveau-nés de mères traitées après la vingtième semaine de gestation par un inhibiteur sélectif de la recapture de sérotonine, ISRS, comme la fluoxétine, la sertraline ou la paroxétine. Pour ne pas alarmer excessivement, les résultats peuvent être présentés différemment en disant que 99 pour 100 des femmes traitées par un ISRS après la vingtième semaine de gestation donneront naissance à un enfant sans hypertension artérielle pulmonaire persistante. Selon les auteurs, ni la prise d’ISRS avant la vingtième semaine de gestation ni la prise d’antidépresseurs autres que les ISRS au cours de la grossesse, n’augmenteraient ce risque.

Ces résultats incitent à ne prescrire aucun antidépresseur de type ISRS à la femme enceinte après la vingtième semaine de gestation et à restreindre, autant que possible, la prise de médicaments pendant la grossesse.

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