Solaraze*, un nouveau médicament coûteux !

Solaraze* est un gel dont l’indication est le traitement local des kératoses actiniques, en application 2 fois par jour pendant 2 à 3 mois.

Solaraze* est placé sur la liste 1 et n’est pas remboursé par la Sécurité Sociale  ; son prix de vente est libre et très élevé, 34 euros le tube, laissant penser qu’il s’agit d’un produit actif nouveau et original. En réalité le produit actif de Solaraze*, est le diclofénac déjà commercialisé depuis longtemps sous diverses présentations peu coûteuses. Le tube de gel de Solaraze* de 25 g contient 750 mg de diclofénac sodique et coûte 34 euros. En comparaison, le prix du tube de gel de Voltarène Emulgel*, qui contient 500 mg de diclofénac sodique est de 3,05 euros et celui du flacon pressurisé correspondant qui contient 1000 mg 4,37 euros.  Voltarène Emulgel* est une spécialité remboursée à 35% par la Sécurité Sociale ayant comme indications les tendinites et les oedèmes post-opératoires et post-traumatiques mais pas les kératoses actiniques. Les excipients de ces 2 spécialités ne sont pas les mêmes mais cette différence ne semble pas suffisante pour justifier un tel écart de prix.

En dehors du prix, les avantages et les inconvénients de l’utilisation prolongée du diclofénac dans le traitement des kératoses actiniques méritent d’être pesés. Il est souhaitable de lire le RCP de Solaraze* avant de le prescrire.

6 commentaires on “Solaraze*, un nouveau médicament coûteux !

  1. je vient d’acheter un tube de solaraze gel,sur préconisation de ma dermathologue,non remboursé
    + de 50€, sur le site solaraze 34 €,d’apres ma pharmacienne+ 20€ d’augmentation en 2 ans
    est ce possible?
    Ni a t’il pas une erreur?

    • Non, ce n’est pas une erreur mais plutôt une arnaque, car rien ne justifie de tels prix ! La méthode est simple et efficace : le laboratoire incite les dermatologues à prescrire Solaraze* (Liste I), ce qu’ils font, mettant le patient dans la quasi-obligation de l’acheter, et comme le prix est libre on peut toujours l’augmenter. Ce prix diffère très largement selon les pharmacies. Les pouvoirs publics n’ont pas de raison de s’émouvoir car ce n’est pas la Sécurité Sociale qui paie mais le client lui-même. Si Solaraze* est un médicament indispensable, il faut qu’il soit pris en charge par la Sécurité Sociale qui, je pense, négociera son prix de vente.

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