L’asthme et son traitement

Dans The Lancet , Vol 360, du 26 octobre 2002, des auteurs anglais, A E Tattersfield, A J Knox, J R Britton, I P Hall, ont fait une remarquable mise au point sur l’asthme, son épidémiologie, sa physiopathologie, son diagnostic et son traitement.

En ce qui concerne le traitement de l’asthme, les auteurs rappellent que le traitement local, par inhalation, doit être préféré chaque fois que c’est possible au traitement général par voie orale et proposent le schéma thérapeutique suivant en fonction de la gravité de la maladie :

  • Crises occasionnelles : béta2-mimétiques, appelés aussi béta2-agonistes, d’action rapide et de courte durée comme le salbutamol (Ventoline*, Ventidisks* et autres), la terbutaline (Bricanyl*), le pirbutérol (Maxair*)
  • Symptomatologie plus importante : un glucocorticoïde inhalé comme béclométasone ( Bécotide et autres), budésonide (Pulmicort Turbuhaler*) et fluticasone (Flixotide*, Flixotide Diskus*), à dose faible (la dose tenant compte de la puissance relative du corticoïde), seul ou le plus souvent associé à un béta2-mimétique ou agonistes béta2 à longue durée d’action comme le formétérol (Foradil*) ou le salmétérol (Serevent*).
    Il existe depuis environ un an des associations corticoïde et béta2-agoniste à longue durée d’action :
    • fluticasone + salmétérol = Seretide* et Seretide Diskus*
    • budésonide + formétérol = Symbicort Turbuhaler*
  • Symptomatologie sévère : médicaments précédents à posologie plus élevée complétés par un ou deux des médicaments suivants :
    • un antagoniste des récepteurs des leucotriènes comme le montelukast (Singulair*)
    • la théophylline, nombreuses spécialités
    • un atropinique (antimuscarinique) comme l’ipratropium (Atrovent* et + fénotérol = Bronchodual*) et l’oxitropium (Tersigat*),
    • le cromoglicate (Lomudal*) et le nédocromil (qui n’est plus commercialisé en France sous forme bronchique)
    • en dernier ressort, transitoirement, un corticoïde par voie buccale.

Ce résumé essaie de traduire au plus près l’opinion des auteurs de l’article du Lancet en l’adaptant aux médicaments disponibles en France sans exclure la possibilité d’autres approches thérapeutiques. La flambée de prescriptions de théophylline en France après sa "redécouverte" par certains promoteurs, il y a déjà quelques années, doit conduire à une certaine pondération.

Un autre article, paru dans le même numéro, explique le mécanisme moléculaire, très complexe, de la synergie entre béta2-agonistes et glucocorticoïde.

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