La Jasmine* est une association estro-progestative contraceptive                      composée d’éthinyl estradiol, 30µg, et                      d’un nouveau progestatif, la drospirénone, 3mg, par                      comprimé.
                     C’est une association monophasique, c’est-à-dire que                      tous les comprimés, il y en a 21 par boîte, contiennent                      la même quantité de produit actif, contrairement                      aux associations biphasiques et triphasiques. Elle vient d’être                      commercialisée en France mais était déjà                      commercialisée dans certains pays européens                      depuis un ou deux ans. Les brevets concernant la drospirénone                      ont été déposés en 1978.
La formule chimique de la drospirénone ressemble à celle de la canrénone, métabolite actif de la spironolactone et antagoniste de l’aldostérone.

Les propriétés pharmacologiques de la drospirénone sont les suivantes :
- effet progestatif comme la progestérone
 - effet antiandrogène mais beaucoup plus faible que celui de la cyprotérone
 - effet antialdostérone = antiminéralocorticoïde, mais moindre que celui de la spironolactone.
 
Elle n’a pas d’effet de type estrogénique ni de type                      glucocorticoïde.
                     Voir Associations                      estroprogestatives et Minéralocorticoïdes                      : Aldostérone et Antagonistes.
L’efficacité contraceptive de Jasmine* est, d’après les études, assez semblable à celle des autres estroprogestatifs. Dans certaines circonstances, elle pourrait avoir un avantage sur certaines autres pilules
- par son effet antiandrogène dans l’acné et la séborrhée
 - par son effet antiminéralocorticoïde ou diurétique : en réduisant la rétention d’eau et peut-être en favorisant une légère diminution de poids.
 
Les précautions d’emploi et contre-indications de Jasmine* sont les mêmes que celles des autres estroprogestatifs, notamment en ce qui concerne le risque de thromboses. Il y a actuellement une controverse en Hollande entre des médecins et le laboratoire pharmaceutique concernant la fréquence des troubles thromboemboliques sous Jasmine. Voir Dutch GPs warned against new contraceptive pill.
En attendant d’autres précisions, il faut rester extrêmement attentif au risque thromboembolique car, même si sa fréquence est faible, sa gravité peut être extrême.
