Auteur : Pierre Allain

Zinc – Métabolisme

Absorption digestive

Le zinc est absorbé au niveau de l’intestin grêle, notamment le jéjunum, par un mécanisme incomplètement élucidé. Le zinc, peut-être sous forme d’un complexe, est fixé par la bordure en brosse des entérocytes. Après pénétration à l’intérieur des entérocytes, il se fixe à des métallothionéines qui sont des protéines d’une soixantaine d’acides aminés, très riches en cystéine, et est ensuite transféré vers le sang par un mécanisme d’excrétion active.

Les besoins en zinc sont estimés à 10 ou 15 mg/j. Les aliments les plus riches en zinc sont les viandes, les poissons, les coquillages, en particulier les huîtres.

Il peut y avoir compétition pour l’absorption intestinale entre le zinc et le cuivre : l’excès de l’un réduit l’absorption de l’autre.

Distribution

  1. Dans le sang :
    Dans le plasma, la concentration normale de zinc est d’environ 1 mg/L. Il est lié irréversiblement à l’albumine et à l’a2-macroglobuline et réversiblement à la transferrine, à la transthyrétine, à des petites protéines et des acides aminés comme l’histidine et la cystéine. Il y a peu ou pas de zinc à l’état libre dans les milieux biologiques.
    Dans les globules rouges, la concentration normale en zinc est élevée, environ 12 à 15 mg/L. Le zinc pénétrerait dans le globule rouge sous forme anionique [Zn (HCO3)2 Cl].
  2. Dans les tissus :
    Le foie et le rein sont riches en zinc. Lors d’un stress ou d’une infection, le foie capte une partie du zinc plasmatique qui s’abaisse sans qu’il s’agisse pour autant d’une déficience. Les métallothionéines dont la synthèse est induite par les glucocorticoïdes, les endotoxines et l’interleukine 1, semblent jouer un rôle déterminant dans la fixation du zinc par le foie.

Élimination

Le zinc est éliminé d’une manière prépondérante par le tube digestif. Toutes les sécrétions digestives, notamment celles du pancréas, sont riches en zinc, dont une partie peut ensuite être réabsorbée.

L’élimination urinaire correspond à environ à 5% de l’apport quotidien et est inférieure à 1 mg/24 h, habituellement comprise entre 200 et 600µg. Elle dépend de la fraction plasmatique ultrafiltrable.