Auteur : Pierre Allain

Inhibiteurs de la synthèse et antagonistes du NO

Dans la mesure où le NO, surtout lorsqu’il est produit en excès, peut avoir des effets toxiques, on cherche dans certaines conditions pathologiques comme les ischémies à réduire sa production ou ses effets. Des inhibiteurs spécifiques de la iNOS sont en cours d’essais. Un des premiers inhibiteurs des NO-synthases a été la N-nitroso-L-arginine. Par ailleurs on cherche des molécules susceptibles de piéger le NO et le peroxynitrite.

Remarque : le protoxyde d’azote

Le protoxyde d’azote, N2O, à ne pas confondre avec le monoxyde d’azote, est un gaz non inflammable, non irritant, qui, administré par inhalation, à concentration élevée, a un effet analgésique. Il est utilisé en anesthésie comme adjuvant depuis de nombreuses années. Des mélanges protoxyde d’azote-oxygène, à 50% par exemple, sont disponibles pour obtenir des analgésies de courte durée, en traumatologie ou lors d’actes médicaux douloureux. Inhalé, le mélange entraîne une analgésie en quelques minutes. Le protoxyde d’azote s’élimine par voie pulmonaire.

Protoxyde d’azote

PROTOXIDE D’AZOTE MEDICINAL KALINOX*, O2 / N2O, 50 %

Il peut entraîner des effets indésirables : euphorie, sédation, vertiges, modification des perceptions sensorielles. Son utilisation est contre-indiquée chez la femme enceinte car chez l’animal il a un effet tératogène.

Chez le personnel médical, notamment en salle d’opération mal ventilée où l’on emploie le N2O, une diminution de la fertilité a été rapportée, ainsi que des neuropathies, des anémies évoquant une déficience en vitamine B12.

Le protoxyde d’azote interagit avec l’atome de cobalt de la vitamine B12 et inhibe ainsi la méthionine synthase.