Auteur : Pierre Allain

Vitamine B1 ou thiamine – Utilisation

Il n’y a pas de forme de stockage de vitamine B1 dans l’organisme et son apport doit être quotidien.

Toutes les manifestations, polynévrite, délirium, insuffisance cardiaque, apparaissant chez les alcooliques, nécessitent un traitement par la vitamine B1 et, par extension, l’administration préventive systématique de vitamine B1 aux alcooliques est justifiée.

Une supplémentation en thiamine de sujets sans déficience améliorerait leurs performances intellectuelles et leur humeur.

Vitamine B1

BÉNERVA* Cp 250 mg, Inj
BÉVITINE* Cp 250 mg, Inj

Les présentations pharmaceutiques qui contiennent de grandes quantités de vitamine B1, de l’ordre de 250 mg, sont adaptées au traitement curatif de déficiences marquées plus qu’à une utilisation prophylactique où un apport de 5 à 15 mg/jour paraît suffisant.

En administration parentérale, notamment intraveineuse, la thiamine peut être à l’origine d’une hypotension artérielle, exceptionellement d’un choc anaphylactique.

On pourrait être tenté d’utiliser en thérapeutique la thiamine pyrophosphate ou cocarboxylase, mais elle a peu de chance de pénétrer dans la cellule, condition nécessaire à son activité.

Remarque

Le clométhiazole qui correspond à la partie thiazolique de la vitamine B1 a été commercialisé en France sous le nom d’HÉMINEURINE*. Il a un effet sédatif, hypnotique et anticonvulsivant. Il a été utilisé dans le traitement du délirium tremens. Son mode d’action est complexe, il agit directement sur le récepteur canal GABA et renforce de plus l’action du GABA. Récemment on a montré que le clométhiazole, administré en début d’un accident vasculaire cérébral, pouvait en atténuer la gravité.