Auteur : Pierre Allain

Utilisation thérapeutique des anticorps

Les immunoglobulines commercialisées peuvent être :

  • d’origine plasmatique humaine et une attention toute particulière doit être apportée à leur préparation pour éviter qu’elles ne transmettent des infections virales.
  • d’origine plasmatique animale, équine par exemple, et obtenues après stimulation de leur production par administration d’un antigène. Ces dernières risquent d’être plus immunogènes que les immunoglobulines d’origine humaine.
  • d’origine cellulaire monoclonale, obtenues à la suite de manipulations complexes faisant intervenir des cultures cellulaires et souvent des transferts de gènes. Les anticorps sont dits chimériques lorsqu’ils comportent, par exemple, une partie de type humain (ils sont dits humanisés) et une partie de type murin. Ces techniques permettent d’obtenir des anticorps dirigés spécifiquement contre une cible particulière, antigène de surface, récepteur, cytokine, médicament, toxine etc. La dénomination commune internationale de ces anticorps se termine par « mab » signifiant monoclonal antibody.

À coté des anticorps simples, non-conjugués, il existe des anticorps auxquels ont été fixés des isotopes radioactifs ou des médicaments, l’anticorps leur servant de transporteur vers une cible spécifique.

Les immunoglobulines s’administrent généralement par voie intraveineuse mais certaines peuvent s’administrer par voie intramusculaire ou même sous-cutanée.