Auteur : Pierre Allain

Inhibiteurs de la biosynthèse de cortisol

Pour réduire les effets des glucocorticoïdes on peut soit inhiber leur synthèse, soit inhiber leurs récepteurs par des antagonistes.

Les inhibiteurs de la synthèse de cortisol sont la métopirone, l’aminoglutéthimide et le kétoconazole.

L’aminoglutéthimide inhibe la synthèse des glucocorticoïdes en inhibant plusieurs réactions d’hydroxylation. Il inhibe également l’aromatase responsable de la transformation des androgènes en estrogènes. L’aminoglutéthimide peut être utilisé dans le traitement de l’hypercorticisme ou maladie de Cushing et de certains cancers du sein métastasés.

L’aminoglutéthimide a été commercialisé sous le nom d’ORIMÉTÈNE.

 

La métopirone ou métyrapone inhibe d’une manière réversible la synthèse de cortisol, de corticostérone et d’aldostérone en s’opposant à l’hydroxylation en 11 du noyau stéroïde. Elle est utilisée à titre diagnostique pour explorer la biosynthèse des hormones d’origine corticosurrénale et à titre thérapeutique dans la maladie de Cushing. Bien que la métyrapone inhibe également la synthèse d’aldostérone, en utilisation prolongée elle n’entraîne pas d’insuffisance de type minéralocorticoïde car la synthèse de 11-désoxycorticostérone, qui a une activité minéralocorticoïde, est accrue. Le métabolite actif de la métopirone est le métyrapol.

 

Métyrapone

MÉTOPIRONE* Cp

Le kétoconazole (NIZORAL*), antifongique dérivé de l’imidazole, inhibe, à doses élevées, la synthèse des stéroïdes surrénaliens et testiculaires, ce qui explique la possibilité d’effets indésirables de type endocrinien au cours de son utilisation prolongée à fortes doses.

Le mitotane ou o,p’-DDD est une substance dont la structure chimique est proche de celle de l’insecticide DDT. Lorsqu’il est administré à doses élevées (plusieurs grammes par jour) il bloque la synthèse des hormones surrénaliennes. Il peut être utilisé dans le traitement de la maladie de Cushing secondaire à un cancer surrénalien.

 

Mitotane

LYSODREN* Cp