Le mot nutraceutique provient de la contraction de nutrition et de pharmaceutique, tout comme le mot alicament est une contraction d’aliment et de médicament. Le terme nutraceutiques n’a pas de définition précise et est une sorte de fourre-tout dans lequel on met des vitamines, des minéraux, des extraits végétaux, divers suppléments, des aliments additionnés de divers produits, le tout ayant en général la connotation d’origine naturelle (mais tout ce qui est naturel n’est pas nécessairement bon). Les nutraceutiques ont pris une telle importance que l’on parle aujourd’hui du complexe industriel nutraceutique qui vient s’insérer entre l’industrie agro-alimentaire et l’industrie pharmaceutique.
Un article de MHT Ridiger, publié dans Clinical Pharmacology and Therapeutics, octobre 2007, intitulé « Nutraceuticals : miracle or meme » (que je traduirais par « Nutraceutiques : miracle ou mode », tout en sachant que le mot « meme » n’a pas d’équivalent français), fait une mise au point sur les nutraceutiques. Il souligne par exemple qu’il n’y a pas de preuves de l’effet bénéfique de la supplémentation par les anti-oxydants ou anti-radicaux libres, (pour plus d’informations, voir radicaux libres) et met en garde contre les informations partielles ou erronées avancées pour favoriser la vente des nutraceutiques.
Finalement l’auteur explique le succès des nutraceutiques par le fait que la publicité les accompagnant dit aux gens ce qu’ils souhaitent entendre.
Sans nécessairement recourir aux nutraceutiques, on peut préférer les aliments auxquels on reconnaît des effets bénéfiques.
Il y a déjà dans Pharmacorama plusieurs articles sur les probiotiques et sur les vitamines.