Des auteurs suédois ont découvert en 1995 qu’une protéine du lait humain qu’ils ont identifiée comme étant l’alpha-lactalbumine sous une forme particulière, détruisait sélectivement certaines cellules cancéreuses sans toucher les cellules saines. Quelques années après ils ont montré que le produit cytotoxique pour les cellules cancéreuses était le complexe alpha-lactalbumine-acide oléique qu’ils ont appelé HAMLET pour human alpha-lactalbumine made lethal to tumor cells.
Un article du NEJM du 24 juin 2004 montre que le complexe alpha-lactalbumine-acide oléique, en application locale, comparé à un placebo, a eu un effet bénéfique net et durable dans les papillomes cutanés (qui sont provoqués par des papillomavirus), résistants aux traitements conventionnels, notamment la cryothérapie.
Le mécanisme d’action de ce complexe comporterait les étapes suivantes : pénétration dans la cellule à travers la membrane plasmique, traversée du cytoplasme, pénétration dans le noyau, fixation aux histones, libération de calcium et activation des caspases à l’origine de l’apoptose.
Selon des auteurs russes, la molécule véritablement active serait l’alpha-lactalbumine puisque l’alpha-lactalbumine seule in vitro, sans acide oléique, interagit avec les histones.
Par ailleurs l’alpha-lactalbumine est une source de tryptophane.
Ces travaux montrent que des produits naturels communs peuvent avoir des effets biologiques encore insoupçonnés.