L’Afssaps a publié en mai 2004 une «Mise au point sur le bon usage des médicaments en cas de vague de chaleur». Cette mise au point a été complétée par la suite et nous renvoyons ici au document publié le 3 juin 2004.
Ce document comporte des considérations générales de bon sens concernant les médicaments et les élévations des températures ambiantes et je conseille vivement aux médecins, aux pharmaciens et aussi aux particuliers de le lire.
Toutefois un regret : cette mise au point, faite à partir des données de la littérature, ne s’appuie à aucun moment sur des acquisitions provenant de ce qui s’est passé en France au mois d’août 2003. La raison en est bien simple, la «catastrophe» de l’été 2003 n’a pas laissé de trace dans la littérature scientifique médicale internationale à laquelle l’ensemble du monde se réfère.
Il aurait pourtant été bien utile de connaître les médicaments que prenaient les personnes décédées au cours de la vague de chaleur 2003 pour identifier ceux qui, en réalité, étaient le plus fréquemment en cause. Une telle étude était possible et pouvait être menée rapidement car il s’agissait d’un événement bien localisé dans le temps et l’espace avec des cas bien identifiés et des témoins faciles à trouver.
Il est bon d’avoir des organismes capables de faire connaître les données de la littérature internationale, dans le cas présent en matière de canicule, mais il est grave de ne plus avoir la capacité de faire progresser les connaissances à partir de ce qui se passe en France.
Voir Canicule (et médicaments) : le rapport parlementaire.
Voir Canicule, hyperthermie, médicaments et autres.
