Injection sous-cutanée et vasoconstriction

Dans un article paru dans The Lancet, Vol 359, 9 Mars 2002, pages 849-850, intitulé "Bioavailability of subcutaneous low-molecular-weight heparin to patients on vasopressors" ou "Biodisponibilité d’une héparine de bas poids moléculaire administrée par voie sous-cutanée à des malades recevant des vasoconstricteurs", les auteurs, Janine Dörffler-Melly, Evert de Jonge, Anne-Cornelie de Pont, Joost Meijers, Margreet B Vroom, Harry R Büller, Marcel Levi montrent que la dopamine (à dose vasoconstrictrice), la noradrénaline et la phényléphrine administrées en perfusion intraveineuse diminuent la biodisponibilité d’une héparine de bas poids moléculaire, la nadroparine (en France Fraxiparine*), administrée par voie sous-cutanée.

La concentration plasmatique de nadroparine, mesurée indirectement par son activité anti-Xa, est réduite de prés des 75%. L’explication de cet effet est que la vasoconstriction a réduit l’absorption de la nadroparine à partir du point d’injection sous-cutané.

Ce travail illustre un fait rappelé dans les ouvrages de pharmacologie: la vasoconstriction et la vasodilatation (ici d’origine médicamenteuse mais elle peut être d’origine autre, froid chaud) modifient l’absorption (ou résorption) d’ un médicament injecté par voie sous-cutanée.

Voir Voie parentérale.

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