Dronédarone, anti-arythmisant

Nous avons déjà parlé de la dronédarone dans Pharmacorama.

Le NEJM du 12 février 2009 vient de publier les résultats d’un essai clinique de la dronédarone dans le traitement de la fibrillation auriculaire à la posologie de 400 mg deux fois par jour, contre placebo, pendant près de deux ans. Dans cet essai mené sur plus de 4000 malades, la dronédarone a réduit par rapport au placebo la nécessité d’hospitalisations pour trouble du rythme cardiaque, la mortalité d’origine cardio-vasculaire et la mortalité toutes causes confondues, mais ce dernier résultat n’est pas statistiquement significatif. Les effets indésirables de la dronédarone ont été une bradycardie, un allongement de l’espace QT, des troubles digestifs, des rashs cutanés et  une élévation de la créatinine sérique ; il y a eu beaucoup plus de malades à arrêter la dronédarone que le placebo pour effet indésirable. La dronédarone qui ne contient pas d’atome d’iode dans sa molécule, contrairement à l’amiodarone, n’a pas entraîné de troubles thyroïdiens. Au total les résultats de cette étude qui a été menée versus placebo et non versus médicament de référence paraissent assez mitigés.

Par ailleurs le JAMA du 15 octobre 2008 a comparé l’efficacité de l’amiodarone utilisée d’une façon épisodique et continue dans la prévention de la fibrillation auriculaire. Les malades traités d’une manière épisodique ont eu davantage de récurrence de fibrillation auriculaire, plus d’hospitalisations pour cause cardio-vasculaire et une mortalité toutes causes confondues plus élevée que les malades traités d’une manière continue. Dans la prévention de la fibrillation auriculaire, un traitement continu par amiodarone semble donc préférable à un traitement discontinu.

Additif, octobre 2010 :

La dronédarone est commercialisée en France sous le nom de Multaq*, comprimé à 400 mg.

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