Un article paru dans le NEJM du 14 août 2003 compare l’efficacité et la tolérance de la warfarine utilisée à deux posologies différentes pour la prévention de la maladie thrombo-embolique veineuse : posologie faible conduisant à un INR compris entre 1,5 et 1,9 et posologie conventionnelle conduisant à un INR compris entre 2 et 3.
Les résultats : la posologie conventionnelle (INR entre 2 et 3) s’est montrée plus efficace que la posologie faible (INR entre 1,5 et 1,9) pour réduire la récurrence des troubles thrombo-emboliques veineux et ceci, fait important, sans augmenter les effets indésirables de type saignements.
Conclusion : dans cette indication, la posologie de warfarine (Coumadine*) doit être adaptée pour obtenir un INR compris entre 2 et 3.
A posologie faible (INR entre 1,5 et 2), la warfarine est-elle inefficace ? Non.
Nous avons analysé précédemment un autre travail paru dans un précédent numéro du NEJM (10 avril 2003) concernant l’utilisation de la warfarine à posologie faible dans la prévention de la maladie thrombo-embolique veineuse. Cette étude, menée comparativement à un placebo, montrait l’efficacité de la warfarine à dose faible sans toutefois démontrer que la posologie faible était plus intéressante que la posologie conventionnelle.
La dernière étude, août 2003, montre les avantages de la warfarine à posologie conventionnelle (INR entre 2 et 3) sur la posologie faible (INR entre 1,5 et 1,9 ) dans la prévention des thromboses veineuses.
Voir aussi : Antivitamines K ou AVK
Additif :
Prévention de la récurrence des troubles thrombo-emboliques veineux chez les cancéreux AVK ou héparine de bas poids moléculaire ?
La prévention de la récurrence de troubles thrombo-emboliques veineux est plus difficile chez les cancéreux que chez la plupart des autres malades pour diverses raisons : mauvais état général, thrombocytopénie, interactions médicamenteuses, saignements etc..
Un article du NEJM du10 juillet 2003 compare chez des cancéreux l’efficacité et la tolérance d’un traitement anticoagulant classique (daltéparine pendant une semaine et AVK pendant 6 mois visant un INR à 2,5) au traitement par daltéparine seule pendant 6 mois.
Résultats : la daltéparine (Fragmine*) seule est apparue plus efficace que le traitement classique sans que la mortalité ne soit changée.