MENINGITEC*, vaccin méningococcique du groupe C

Meningitec* vient d’être commercialisé en France. C’est un vaccin méningococcique du groupe C, oligosidique, conjugué à une protéine. Il est disponible en Angleterre depuis octobre 1999.

Ses deux caractéristiques principales sont les suivantes :

  • il est spécifique du groupe C, il ne protège que contre les infections à méningocoques du sérogroupe C, (il est donc monovalent), mais pas contre les autres sérogroupes A, B, Y, W-135;
  • du fait de sa conjugaison à une protéine, il est immunogène à partir de l’age de 2 mois; il peut donc être utilisé à partir de cet age chez l’enfant et l’adulte.

Il existe deux autres vaccins méningococciques en France :

  1. Vaccin méningococcique polyosidique A+C* (non conjugué) qui protège contre les infections à méningocoques des sérogroupes A et C, il est divalent, et est immunogène à partir de l’âge de 18 mois;
  2. Menomune*, vaccin polyosidique (non conjugué) qui protège contre les infections à méningocoques des sérogroupes A, C, W-135 et Y, il est quadrivalent, et est immunogène à partir de l’age de 18 mois;

Le choix de l’un des trois vaccins précédemment citées dépend surtout de sa spécificité vis-à vis d’un ou de plusieurs sérogroupes et de son caractère immunogène chez le tout jeune enfant.

Il n’y a pas actuellement de vaccin contre les méningocoques du sérogroupe B bien que les infections du groupe B soient parmi les plus fréquentes. Cette situation vient du fait que les méningocoques du sérogroupe B sont moins immunogènes que les autres et que la mise au point d’un vaccin est plus difficile mais on peut espérer en obtenir prochainement.

Pour en savoir plus, voir :

  • N E Rosenstein et Collaboarateurs
    Meningococcal disease
    N Engl J Med, Vol.344, No 18, May 3, 2001, pages 1378-1388
  • Vaccin méningococcique
    La Revue Prescrire, janvier 2002, Tome 22, Numéro 224, pages 13 à 16
  • Les RCP correspondants aux 3 produits.

Remarque : Les vaccins ne sont pas la seule arme contre les méningocoques (Neisseria meningitidis), on a aussi recours aux antibiotiques :

  • en chimioprophylaxie, c’est-à-dire le traitement des personnes bien portantes mais pouvant avoir été contaminées par un méningocoque quel que soit son groupe, en particulier l’entourage et les personnes ayant été en contact avec le malade chez qui le diagnostic de méningococcie vient d’être porté : traitement généralement par voie buccale, à mettre en route le plus tôt possible;
  • dans le traitement du malade chez qui une méningococcie est diagnostiquée ou suspectée: traitement par voie injectable, à mettre en route d’extrême urgence.

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