Le Club Hippocrate, les conflits d’intérêt et Médiator

Le pouvoir politique, notamment les commissions parlementaire et sénatoriale qui se sont constituées à l’occasion de l’affaire du Médiator, ont lourdement insisté sur les conflits d’intérêt des experts de l’Afssaps qui, soit dit en passant, ont été  directement ou indirectement nommés par le Ministre de la Santé.

Mais les parlementaires et sénateurs ne sont pas non plus exempts de conflits d’intérêt. Voici ce que j’ai écrit récemment à ce sujet.  « Quand aux conflits d’intérêt relatifs à l’industrie pharmaceutique, il ne faut pas regarder seulement du coté des experts médecins et pharmaciens qui ont un pouvoir d’influence mais aussi du côté des politiques qui ont un pouvoir de décision, conflits d’intérêt individuels ou collectifs à travers clubs, associations, partis politiques, campagnes électorales. Plusieurs députés et sénateurs des Commissions Médiator étaient jusqu’en mars 2011 membres du Club Hippocrate, club de parlementaires, sponsorisé par le laboratoire pharmaceutique GSK dont le logo apparaissait sur le site du Club jusqu’en mars 2011 »…

Pour information complémentaire, voir par exemple l’article de Sandra Drill dans « Le Post ».

Remarque1

Le texte que j’ai écrit à propos de la suspension de la pioglitazone a pu être considéré comme un soutien à cette dernière, ce qui n’est pas le cas. Je ne déplore pas la rapidité du retrait de la pioglitazone mais la lenteur du retrait de la rosiglitazone, malgré des évidences reconnues depuis longtemps. Le député Gérard Bapt (article dans le journal Le Monde) semble avoir montré plus d’empressement pour demander le retrait de la pioglitazone que celui de la rosiglitazone, produit GSK.

Remarque 2 :

En passant, j’ai parcouru le rapport du Sénat concernant le Médiator*. J’espère que ce rapport qui n’apporte rien  si on le compare à celui de l’IGAS et qui ne nous avance pas pour savoir s’il y a eu plutôt 500 ou plutôt 2000 morts, n’aura pas coûté trop cher à la Nation. Dans le cadre de la « transparence » il serait normal de connaître le coût de ce rapport ainsi que de celui des parlementaires.

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