Pharmacologie

Le médicament, qu’il soit utilisé à titre préventif ou curatif des maladies ou pour modifier un paramètre physiologique comme la fécondité, est entré dans la vie quotidienne de chacun.

La pharmacologie , selon le Dictionnaire Robert, est l’étude des médicaments, de leur action et de leur emploi.

Un médicament peut être défini comme toute substance introduite dans un organisme vivant, animal ou homme, ou appliquée sur cet organisme, en vue de prévenir ou de guérir une maladie, ou seulement d’atténuer certaines de ses manifestations, ou encore d’établir un diagnostic.

Un médicament est une molécule bien définie, dont le devenir dans l’organisme est connu et dont les effets bénéfiques sont apparus suffisamment importants par rapport aux effets indésirables pour qu’il obtienne l’autorisation de mise sur le marché. Cette molécule bien définie, en fonction de sa structure, interagit avec une cible de notre propre organisme ou celle d’un germe et provoque des effets liés à la modification du fonctionnement de cette cible. Ses effets bénéfiques, ses indications et souvent ses effets indésirables en découlent. Le médicament n’est pas un objet mystérieux ou magique.

Le mécanisme d’action de la plupart des médicaments est, pour l’essentiel, connu. Ceux dont on ne le connaît pas sont l’exception. Il s’agit, d’une manière générale, de médicaments qui, malgré une bonne biodisponibilité, ne sont efficaces qu’à doses très élevées, ce qui témoigne de leur faible affinité pour un type particulier de cible et suppose une activité diffuse sur des cibles multiples. L’éthanol est une substance qui illustre cette particularité : il nécessite pour entraîner des modifications comportementales des doses de l’ordre de 12 g alors que le triazolam agit à la dose de 0,125 mg soit une quantité 100 000 fois moindre

La pharmacologie une discipline scientifique capable d’établir des liens logiques entre les faits qu’elle décrit mais le critère final de choix d’un médicament doit être son efficacité et sa bonne tolérance, démontrées chez l’homme par des études rigoureuses.

La thérapeutique est, selon le Dictionnaire Robert, la partie de la médecine qui étudie et met en application les moyens propres à guérir et à soulager les malades.

La principale différence entre la pharmacologie et la thérapeutique est que la première part des propriétés des médicaments et en déduit des indications et des contre-indications, alors que la seconde part du malade et de la maladie à traiter et cherche les meilleurs moyens d’y parvenir : médicaments, chirurgie, psychothérapie, radiothérapie, rééducation fonctionnelle, stimulateurs cardiaques, angioplasties….

Pharmacologie et thérapeutique visent le même but – améliorer le traitement des malades – et chacune d’elles doit apporter sa contribution propre, complémentaire de celle de l’autre. En faire l’amalgame nuit à la structuration de chacune d’elles et ne contribue pas à la formation des esprits à la logique.

Pharmacorama, site à visée didactique, traite de pharmacologie. Il apporte les bases nécessaires à la compréhension du devenir et des effets des médicaments et explique par quels mécanismes ces effets sont obtenus. Il précise d’abord les concepts généraux utilisés en pharmacologie puis étudie les médicaments en les regroupant selon leur mécanisme d’action avant d’en donner les indications. On peut aborder ce site chapitre par chapitre mais aussi comme un dictionnaire à partir d’un index de plus de 3000 entrées pour connaître les particularités d’un médicament ou le sens d’un terme utilisé en pharmacologie. Il s’adresse naturellement aux étudiants, aux médecins et aux pharmaciens mais aussi aux particuliers car le médicament fait désormais partie de la vie quotidienne de chacun.

La notion de médicament est habituellement associée à celle de malade et de maladie . La prescription d’un médicament, suppose, chaque fois que c’est possible, un diagnostic précis de la maladie, une évaluation globale de l’état du malade et du milieu dans lequel il vit, un essai de compréhension physiopathologique des troubles et un pronostic de leur évolution spontanée. Cette démarche qui, prise à la lettre, paraît insurmontable est souvent faite par le médecin d’une manière globale et intuitive, lors d’une consultation et surtout lors d’une visite à domicile. Le médicament peut aussi se concevoir sans malade lorsqu’il vise à éviter l’apparition de la maladie ; cet aspect va prendre de plus en plus d’importance pour peu que le médicament lui-même soit parfaitement toléré.

Pharmacorama ne classe pas les médicaments en fonction de la date de leur découverte et sa présentation pourrait conduire certains lecteurs à penser que c’est le récepteur qui a conduit à la découverte du médicament. En réalité, jusqu’à présent, c’est le médicament qui a conduit à la découverte du récepteur, un exemple démonstratif étant la morphine. Il faut rendre hommage à ceux qui au cours des précédentes décennies, à partir d’un screening systématique ou d’observations particulières, ont découvert la majorité des médicaments que nous utilisons aujourd’hui : neuroleptiques, antidépresseurs, benzodiazépines, anticancéreux, antiviraux, antibiotiques…

Cependant, désormais, sans que les méthodes précédemment utilisées doivent être abandonnées, les nouveaux médicaments seront conçus à partir de leur cible . C’est déjà le cas des inhibiteurs de l’enzyme de conversion, de divers agonistes et antagonistes. Cette tendance va s’accélérer et on disposera, grâce notamment à la chimie combinatoire, d’un grand nombre de molécules susceptibles de moduler l’activité de telle ou telle cible avant même que l’on connaisse leurs effets in vivo chez l’animal.

Les connaissances et les techniques actuelles permettent donc de sélectionner une multitude de molécules actives, médicaments potentiels, dont il reste à démontrer l’efficacité et la bonne tolérance à long terme. Pour cela, la mise au point d’outils capables de détecter et de prédire l’efficacité et la tolérance des médicaments destinés à une utilisation prolongée sans avoir à attendre de nombreuses années est éminemment souhaitable.

Parallèlement à ce renouvellement rapide des médicaments, les données les concernant vont devenir de plus en plus complexes et provenir de sources différentes ayant des conceptions et parfois des intérêts divergents. Il faut donc que le prescripteur de médicaments ait acquis les notions de pharmacologie leur permettant de discerner l’essentiel de l’accessoire.

Puisse Pharmacorama apporter à ceux qui le souhaitent une démarche leur permettant d’appréhender ces informations multiples et diverses.