Auteur : Pierre Allain

TRH et TSH

La TRH ou protiréline est l’hormone hypothalamique qui stimule l’antéhypophyse à libérer la TSH. La TRH est un tripeptide, L-pyroglutamyl-L-histidyl-L-proline amide. Elle est présente dans l’hypothalamus, mais également dans le reste du système nerveux central où elle pourrait avoir des effets divers qui restent encore à préciser.

Elle n’est pas utilisée en thérapeutique mais pour tester la capacité de l’hypophyse à libérer la TSH. Toutefois la TRH en administration parentérale a été proposée pour traiter certaines formes d’épilepsies qu’elle améliorerait sans que l’on connaisse son mécanisme d’action.

 

TRH

STIMU-TSH*  Inj

La TSH ou thyrotropine est une glycoprotéine constituée de deux chaînes polypeptidiques et de glucides (22%). Elle est synthétisée et sécrétée par l’antéhypophyse. Son poids moléculaire est d’environ 30 000. Elle agit sur des récepteurs membranaires liés aux protéines G de la cellule épithéliale thyroïdienne en activant l’adénylcyclase et probablement la phospholipase C. La stimulation du récepteur de la thyrotropine augmente la captation d’iode et la synthèse et la sécrétion des hormones thyroïdiennes T3 et T4 par activation de l’expression de la thyroglobuline et de la peroxydase thyroïdienne. D’autre part elle favorise la prolifération cellulaire pouvant conduire à la formation d’un adénome thyroïdien.

La sécrétion de TSH est freinée par les hormones thyroïdiennes. La concentration normale de TSH dans le plasma est comprise entre 0,15 et 4 mU/L ; elle est abaissée en cas de maladie de Basedow et augmentée en cas d’hypothyroïdie.

La TSH d’origine recombinante est utilisée, à titre diagnostique, chez des malades thyroïdectomisés pour cancer de la thyroïde et traités par hormones thyroïdiennes car elle favorise la fixation de l’iode radioactif, administré lors d’une scintigraphie, et facilite ainsi la détection d’un éventuel tissu tumoral résiduel ou de métastases.

 

TSH, thyrotropine

THYROGEN* Inj

Deux injections intramusculaires de thyrotropine sont faites à 24 heures d’intervalle, avant l’administration de l’iode radioactif 12 à 24 heures plus tard. La scintigraphie est complétée par un dosage de thyroglobuline sérique.