Statines, suite

Un article publié dans le JAMA Cardiology du 9 novembbre 2016 étudie la mortalité toutes causes confondues de malades soufrant de maladies cardiovasculaires d’origine athéromateuse selon l’intensité du traitement par statines.  L’étude a porté sur plus de 500 000 malades  sur une durée assez courte, moins de 2 ans. Le traitement de faible intensité correspondait à une prise quotidienne de 10 mg de simvastatine, de 10 à 20 mg de pravastatine . Le traitement de moyenne intensité correspondait à la prise de 20 à 40 mg de simvastatine, ou de 40 à 80 mg de pravastatine , ou de 10 à 20 mg d’atorvastatine , ou de 5 à 10 mg de  rosuvastatine.  Le traitement de haute intensité correspondait à la prise de 40 à 80 mg d’atorvastatine ou 20 à 40 mg de rosuvastatine.

La mortalité globale observée sur une année (ce qui est un peu court) a été de 6,6 % chez les malades ne prenant pas de statines, de 5,7 %  avec un traitement de faible intensité, de 4,8 % avec un traitement moyen et de 4 % avec  un traitement intensif, soit une réduction de la mortalité en fonction de l’intensité du traitement par statines.

Il s’agit ici de prévention secondaire, chez des personnes ayant déjà des atteintes cardiovasculaires, et non d’une prévention primaire chez des personnes bien portantes en dehors peut-être d’un LDL un peu élevé.

Remarque :

Je signale par ailleurs une mise à jour très poussée des données de la littérature concernant l’efficacité et la tolérance des statines parue dans le Lancet du 19 novembre 2016  : « Interprtation of the evidence for the efficacy and safety of statin therapy », voir  Lancet.

 

 

2 commentaires on “Statines, suite

    • Je ne l’ai pas.
      J’ai cité cet article parce que je suis très attaché au critère mortalité toutes causes confondues. J’ai simplement voulu signaler que les statines, prescrites à bon escient même à doses élevées, n’avaient pas augmenté la mortalité mais avaient au contraire tendance à la réduire. Je cite des articles semblant apporter des faits, qu’ils soient en faveur ou en défaveur des statines.

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